Je suis assise là, un peu pour rien à tuer le temps sur la banquette d'un bistrot. Une tasse de café déjà vide. Un mec qui scandale parcequ'il n'a pas de retour à son bonjour. Encore un connard qui se prend pour le centre du monde. Il est 08h34, nous sommes samedi. Il dit qu'il ne faut pas "faire la gueule" même si rien ne va, en attendant, a cette heure çi, il noit sa peine et sa morosité dans un demi. Avec son journal. LE MEC LE PLUS BANAL DU MONDE. Et moi, je réfléchis à ma suite. Je suis en fait tétanisée à l'idée de m'impliquer encore une fois. Je suis habillée d'un long pull noir, d'un gilet, et de collants, de bottes et d'une écharpe. Tous quatre, noir également. Et non, je ne suis pas en deuil.
Contrairement à ce que certains peuvent croire, je n'ai pas la plume facile. J'ai la violence, la haine et la mélancolie faciles. C'est différent, vraiment DIFFÉRENT. Croyez-moi.
Contrairement à ce que certains peuvent croire, je n'ai pas la plume facile. J'ai la violence, la haine et la mélancolie faciles. C'est différent, vraiment DIFFÉRENT. Croyez-moi.